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Les Emirats, accusés d’ingérence en Libye, prêts à coopérer avec l’ONU et Washington

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Les Emirats Arabes Unis, accusés jeudi par Washington d’ingérence militaire en Libye, ont assuré vendredi dans un communiqué « être prêts » à coopérer « étroitement » avec le Conseil de sécurité de l’ONU et la nouvelle administration américaine pour une solution pacifique au conflit.

« Il y a un besoin urgent de relancer les efforts diplomatiques pour résoudre le conflit en Libye », a souligné dans ce communiqué Lana Nusseibeh, ambassadrice des Emirats Arabes Unis auprès de l’ONU.

« Les Emirats sont prêts à travailler étroitement avec tous les membres du Conseil de sécurité, incluant la nouvelle administration américaine, pour parvenir à un règlement pacifique pour le peuple libyen », a-t-elle ajouté.

Ils « saluent l’appel du Conseil au retrait de Libye de toutes les forces étrangères », formulé jeudi dans une déclaration commune, et « les interventions étrangères dans ce conflit doivent cesser maintenant », a aussi affirmé l’ambassadrice.

La veille, lors d’une visioconférence du Conseil de sécurité sur la Libye, les Etats-Unis avaient réclamé « à toutes les parties extérieures, incluant la Russie, la Turquie et les Emirats Arabes Unis, de respecter la souveraineté libyenne et de cesser immédiatement toutes les interventions militaires en Libye ».

Avec l’Egypte et la Russie, les Emirats Arabes Unis sont jusqu’à présent l’un des principaux soutiens du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est de la Libye, opposé au Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli.

« Les Emirats Arabes Unis sont fermement convaincus que les solutions diplomatique et politique sont la seule voie pour mettre fin au conflit libyen », a précisé par ailleurs dans son communiqué Lana Nusseibeh. »La première priorité est de préserver et de renforcer l’accord de cessez-le-feu » conclu en octobre. « Cela permettra et encouragera un processus politique et une transition dirigée par la Libye qui répondent aux aspirations du peuple libyen à la stabilité, à la paix et à la prospérité », a-t-elle estimé.

Le Forum du Dialogue politique libyen a entamé, mardi à Genève, l’opération de vote concernant les candidats au Conseil présidentiel selon le mécanisme des groupes électoraux des trois régions du pays, en l’occurrence, la Tripolitaine, le Fezzan et la Cyrénaïque.

Trois sources participant au Forum du dialogue politique ont indiqué, dans des déclarations faites à l’Agence Anadolu, que le vote se déroule sur la base du mécanisme décidé par le forum, soit l’obtention par le candidat de chaque région de 70% des voix des représentants de ladite région.

Selon le mécanisme en question, un candidat est déclaré vainqueur en cas d’obtention de 70% des votes de son groupe électoral.

Cela signifie que la victoire du candidat de la région de la Cyrénaïque (est) nécessite l’obtention de 17 voix sur un total de 24, tandis que le candidat de la région de la Tripolitaine (ouest) doit obtenir 26 voix sur un total de 37 et le candidat de la région du Fezzan doit recueillir dix voix sur 14.

Samedi, les Nations Unies avaient annoncé une liste composée de 21 candidats à la Présidence du Conseil des ministres libyen et une deuxième liste composée de 24 candidats qui postulent pour siéger au Conseil présidentiel.

Dans le même ordre d’idées, les membres du Forum du dialogue ont reçu des engagements de la part des candidats à la Présidence du gouvernement et au Conseil présidentiel de démissionner, immédiatement, des postes actuels qu’ils occupent, en cas de leur victoire.

Parmi les principaux candidats à la Présidence du Conseil et pour siéger au Conseil présidentiel figurent le président du Haut Conseil d’Etat, Khaled Méchri, le président de la Chambre des députés de Tobrouk (Est), Aguila Salah, qui appuie le général putschiste Khalifa Haftar, le ministre de la Défense, Slaheddine Namrouche, et le commandant de la région militaire australe, Oussama Jouili.

De son côté, la Mission onusienne en Libye a posté sur son compte Twitter, mardi soir, qu’elle envisage de “proclamer les résultats du vote après le dépouillement”.

La Mission onusienne n’a pas, en revanche, arrêté de date pour le déroulement du vote concernant les candidats au poste de président du Conseil des ministres.

Parmi les principaux candidats à la présidence du gouvernement figurent Fethi Bashagha, ministre de l’Intérieur, Ahmed Maatig, vice-Premier ministre, Othmen Abdeljalil, ancien ministre de l’Education et Abdelhamid Dbiba, homme d’affaires.

La liste des candidats rendue publique par le communiqué ne comprend pas le nom de Fayez al-Sarraj, l’actuel président du Conseil présidentiel, ni celui du général putschiste, Khalifa Haftar.

Lundi, l’émissaire onusienne par intérim en Libye, Stéphanie Williams, avait déclaré que “ l’aboutissement de l’opération de vote est un pouvoir exécutif provisoire qui dispose de prérogatives limitées, avec pour principale mission l’organisation d’élections présidentielle et législatives le 24 décembre 2021”.

La diplomate américaine a tenu à démentir qu’il “ ne s’agit pas d’un projet de partage de pouvoir ou du gâteau”.

La Libye souffre d’un conflit armé, depuis plusieurs années. Les milices du général putschiste, Khalifa Haftar, disputent, avec l’appui de nombre de pays arabes et occidentaux, au gouvernement libyen, légalité et pouvoir, faisant un grand nombre de morts et de blessés parmi les civils en plus d’importants dégâts matériels.

Depuis le 23 octobre dernier un cessez-le-feu a été décrété en Libye, mais qui est sporadiquement violé par les milices de Haftar, en dépit des avancées enregistrées par les protagonistes dans leurs négociations, aux plans politique et militaire, l’objectif étant de parvenir à une solution pacifique au conflit.