Les forces du gouvernement libyen d’entente nationale ont déclaré avoir détecté deux avions-cargos militaires émiratis qui ont quitté les Émirats arabes unis pour une base militaire dans l’est de la Libye.
Dans un communiqué publié par le bureau d’informations de l’opération Volcan de la Colère, vendredi, les forces gouvernementales ont déclaré que l’application du suivi du trafic aérien avait détecté deux plans de vols de deux avions-cargos militaires, qui ont décollé de la base aérienne de Sweihan aux Emirats, vers une base militaire, au sud de la ville de Marj, dans l’est de la Libye.
Le communiqué a donné des détails des plans de vols des deux avions, indiquant que l’un d’eux était un modèle « Iliouchine » de fabrication russe.
Les forces gouvernementales avaient précédemment annoncé avoir repéré plusieurs vols de fret militaire étranger, qui sont entrés dans l’espace aérien libyen et ont atterri dans des bases militaires sous le contrôle de la milice de Haftar.
Plusieurs sources ont affirmé que les quantités d’armes, envoyées par les Émirats arabes unis (EAU), au profit de leur allié libyen, le général à la retraite, “Khalifa Haftar”, s’étaient remarquablement multipliées, malgré le cessez-le-feu imposé au pays.
L’agence “Anadolu” a rapporté, selon des spécialistes de la navigation aérienne internationale, que “vendredi soir, 3 avions cargo avaient décollé des EAU, se dirigeant vers l’est libyen”.
De leur part, des sources parlementaires et militaires libyennes, proches de “Khalifa Haftar”, ont affirmé que les EAU avaient lancé un pont aérien pour importer d’importantes quantités d’armes, qui sont destinées aux milices de Haftar.
Elles ont signalé qu’”entre le 12 et le 26 janvier, 37 cargos avaient atterri sur les terres libyennes, avec une moyenne quotidienne de 2 à 3 vols.
De même, des témoins ont indiqué au site informationnel “al-Araby al-Jadeed”, que les cargaisons comprenaient des blindés de type “Tigre”, des drones et d’importantes quantités d’armes légères et semi-lourdes.
Selon les témoins, le nombre des systèmes anti-aériens a remarquablement augmenté, “ce qui démontre que Haftar et ses alliés redoutent l’implication des troupes turques, équipées d’avions développées”, ont-ils expliqué.
Samedi, l’opération “Burkan al-Ghadab” (Volcan de la colère, affiliée au Gouvernement d’union nationale GNA), avait publié des images d’une carte aérienne, démontrant le mouvement de trois cargos militaires partis des EAU vers la base de l’est libyen, “al-Khadem”, contrôlée par Haftar.
Au lendemain de ces déclarations, la chaîne “Libya al-Ahrar” a souligné selon un chef des forces du GNA, “Youcef al-Amine”, que Haftar violait la trêve et faisait appel à des milices étrangères, au niveau des axes de combats, affirmant que les troupes du GNA étaient prêtent à repousser toute offensive.
Rappelons qu’un cessez-le-feu avait été instauré en Libye, le 12 janvier dernier, et bien que fragile, les Nations unies tentent de le prendre appui, afin de relancer les négociations politiques, et espérer une résolution pacifique au conflit, qui déchire le pays depuis des années.
Ainsi, les spécialistes estiment que les EAU continuent d’envoyer des armes à Haftar, pour “maintenir le conflit au pays” et aboutir aux enjeux tant convoités, dans ce pays stratégique.
Avec AA