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Les Émiratis agissent comme des occupants au Yémen

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Des responsables yéménites ont accusé Mohammed ben Zayed, le prince héritier d’Abou Dhabi et commandant en chef des forces armées émiraties, d’avoir agi comme un occupant au Yémen.

Le ministre Yemeni des Transports, Saleh al-Jubwani, a révélé une demande faite par les autorités de Hadi en exil pour exempter la participation des EAU de l’agression dirigée par le Saoudien contre le Yémen.

“Les EAU ont leur propre agenda depuis leur participation, en tant que membre de la coalition, en mars 2015”, a déclaré al-Jibwani dans une interview avec la chaîne officielle yéménite diffusée depuis Riyadh.

Al-Jubwani a tenu les EAU entièrement responsables de tout ce qui se passait et a adressé un message à Hadi en exil pour qu’il exempte les EAU de sa participation continue à la guerre contre le Yémen.

« Dès le moment où les EAU sont entrés au Yémen, les milices ont été créés, non seulement dans les gouvernorats du sud, mais également dans les gouvernorats du nord », a-t-il déclaré.

“À une étape ultérieure, nous travaillerons sur des dossiers politiques, humains et humanitaires que nous soumettrons devant des instances et des tribunaux internationaux contre les Émirats arabes unis et leurs responsables. Tous les crimes qu’ils ont commis au Yémen, les violations dans les prisons secrètes et  de la souveraineté du pays, a-t-il déclaré à l’agence de presse Sputnik lors d’une interview mercredi.

Sur le retrait des forces émiriennes du Yémen, al-Jibwani a affirmé qu’il s’agissait d’un « gros mensonge ».

Le gouvernement yéménite, reconnu par la communauté internationale, avait crié au “ coup d’Etat “ à Aden quand les séparatistes en ont pris le contrôle le 10 août, et accusé les Emirats de les soutenir.

“Nous allons prendre toute les mesures pour obtenir l’arrêt de l’aide émiratie au STC qui lui a permis de mener un coup d’Etat à Aden et Abyane“, a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères, en référence à une autre province du sud où les séparatistes ont pris mardi deux QG des forces gouvernementales.

L’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis ont mis sur pied un comité conjoint chargé de maintenir un cessez-le-feu dans les provinces de Shabwah et Abyan, dans le sud du Yémen, a déclaré la coalition sous commandement saoudien qui lutte contre les rebelles Houthis, citée lundi par la presse officielle. Cette annonce intervient quelques heures après des tirs de missiles Houthis, interceptés par la coalition.

Ce comité sera opérationnel dès lundi, a déclaré le porte-parole de la coalition militaire, Turki al-Maliki, citée par la télévision publique et l’agence de presse officielle saoudiennes. Cette tentative fait suite aux déclarations d’intention déjà effectuées le mois dernier.

Les provinces de Shabwah et Abyan sont situées à l’est d’Aden, ville où siège temporairement le gouvernement reconnu par l’Arabie saoudite et dont se sont emparées les forces séparatistes du sud du Yémen.

Dans un communiqué commun, les gouvernements saoudien et émirati demandent à toutes les parties de coopérer avec le comité conjoint afin de parvenir au désengagement et au redéploiement des troupes dans le cadre des efforts militaires de la coalition.

Les forces du “Cordon de sécurité “, dominées par les combattants du STC, ont été formées et armées par les Emirats arabes unis tandis que Ryad soutient les troupes fidèles au président Hadi.

Le sud du Yémen était un Etat indépendant avant sa fusion en 1990 avec le Nord.

Informant le Conseil de sécurité de la situation au Yémen, l’émissaire de l’ONU, Martin Griffiths, a averti que le pays pourrait éclater à moins qu’un accord de paix ne soit rapidement conclu.

“La fragmentation du Yémen devient une menace plus forte et plus pressante“, a-t-il mis en garde en condamnant “les efforts inacceptables déployés par le STC pour prendre le contrôle des institutions de l’Etat par la force“.

La crise dans le sud du pays s’ajoute au conflit entre les rebelles, qui contrôlent la capitale Sanaa et d’autres régions du Nord, et le camp du gouvernement.

Griffiths est arrivé mercredi à Sanaa où il doit avoir de nouvelles discussions avec les chefs Houthis, selon des sources de l’ONU